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  • Photo du rédacteurFlorine Martin

Parlons : stress !

Dernière mise à jour : 15 sept. 2019

« Fléau de notre société » - « Maladie du siècle »

Que se cache-t-il derrière ce petit mot aux GRANDES conséquences ?






Le stress c’est quoi ?


     Difficile d’y faire face si on ne sait pas ce que c’est ! Imagineriez-vous vous battre contre un monstre les yeux bandés? D’ailleurs est-ce vraiment un adversaire?

    On entend à longueur de journée de "lutter contre notre stress", à priori c’est forcément quelque chose de pas très gentil.



     Regardons ce monstre d’un peu plus près, il n’attaquerait pas pour rien. Avez-vous déjà vu un ours attaquer par méchanceté ?! Hum, peu probable ! Il a surement faim, ou vous êtes sur son territoire, il a peut-être des petits à protéger, mais surement pas par simple méchanceté !

     Le stress c’est un peu pareil, c’est votre instinct primitif qui se réveille, ce fameux ours. Il ne vous attaque même pas, il cherche à vous protéger : l’instinct de survie. Ahhh je vous entend «Instinct de survie ? T’exagères, on n’est pas au milieu de la jungle non plus ! On ne joue pas notre vie tous les jours.» Ah oui ?! Et demain au bureau, si le téléphone sonne avec le nom de votre grand patron, serez-vous toujours aussi rationnel… ? Il y a de grandes chances que non. Rassurez-vous, c’est tout à fait normal. Le stress est un ensemble de réactions de notre corps face à un agent stressant. Nous réagissons de la même manière que nous soyons en retard ou pourchassé par une bête féroce.



Ok, mais pourquoi toutes ces conséquences ?


     Face à cette bête, il serait vraiment mal venu d’avoir faim, encore moins d’avoir besoin de dormir, et je ne parle même pas de la « pause pipi ». Vous avez plutôt besoin d’être réactif, rapide et endurant telle une antilope, aux aguets, prête à détaller devant un lion.

Notre corps, maître d’intelligence, met tout en œuvre pour que nous nous en sortions vivant.


«Ton bol de nouille ? On le digérera après! L’infection urinaire ? On la gérera demain! Donnez-moi toute l’énergie qu’on possède: une partie au cerveau ! Il va falloir réagir vite. L’autre partie dans les muscles et c’est tout ! Les poumons et le cœur, on se bouge un peu, les muscles vont aussi avoir besoin d’oxygène sinon on n’ira pas loin !»


C’est l’adrénaline qui, produite par nos fameuses petites glandes surrénales, mène la dance durant la "phase d’alarme".






    Si le stress dure quelques temps, nous rentrerons dans la « phase de résistance » où ces glandes sécréteront également du cortisol. Le besoin d’énergie plus accru, il permettra la destruction des graisses en sucre. De plus, une douleur ne devant pas empêcher la survie, le cortisol aura également une action anti-inflammatoire.

Donc on se plaint, on se plaint, mais notre corps, lui, il donne tout ce qu’il a ! L’antilope s’est sauvée, elle est hors de danger, elle reprend le cours normal de sa vie.



Pour ceux ou celles qui, comme moi, ne comprenait pas l’expression : «ça, c’est du bon stress.» Le voilà ! C’est celui qui est ponctuel et nous permet de nous surpasser. On l’appelle aussi le "stress aigüe".




On n’avait pas dit que ça devait être temporaire ?!

    Imaginons maintenant que notre antilope se fasse attaquer tous les jours par ce lion pendant quelques mois. Elle subit donc un stress que l’on appelle chronique. Le corps, toujours en alarme, n’a pas le temps de bien digérer, ni d’assimiler la nourriture. Il n’a pas le temps de réparer la plaie qu’elle s’est faite. En revanche, il a besoin de toutes les réserves d’énergie pour maintenir ce niveau d’attention. Cette pauvre antilope s’affaiblie donc a vu d’œil… C’est la phase d’épuisement.



    «Moi, quand je stress, j’ai plutôt tendance à grossir…» En effet, le cortisol a pour fonction d’adapter physiologiquement l’organisme au stress. Il a très vite remarqué, qu’à cette vitesse, il n’y aurait jamais assez d’énergie pour tenir. Il fait donc des réserves au niveau de l’abdomen.


     Un jour, le lion arrête de venir. Malgré l’absence de facteur stressant, l’organisme, ayant pris l’habitude de cette attaque, a intégré ce stress récurrent comme un mode de fonctionnement. Il s’agit alors de troubles anxieux ou dans des cas plus complexes de stress post-traumatique. Un environnement (enfance, mode de vie, …) et une prédisposition héréditaire faciliteront cette conséquence. Chaque individu réagira différemment.




Quand ni la fuite ni l’attaque ne sont possible.


     La réaction de stress est une étape qui devrait être passagère. Comme nous l’avons vu, elle nous donne les clés nécessaires pour réagir. L’antilope, devant le lion, fuit. Elle agit face à cet agent stressant.


     L’Homme devant une épreuve a, théoriquement, trois choix : Attaquer / Fuir / Ne rien faire. Mais la pratique est bien différente.


     H. Laborit, chirurgien et neurobiologiste, explique en 1980 que «chez l’Homme, les lois sociales interdisent généralement cette violence défensive. L’ouvrier qui voit tous les jours son chef de chantier, dont la tête ne lui revient pas, il ne peut pas lui casser la figure parce qu’on lui enverrait les agents. Il ne peut pas fuir parce qu’il serait au chômage. Et tous les jours de la semaine, toutes les semaines du mois, tous les mois de l’année, toutes les années quelques fois qui se succèdent, il est dans l’inhibition de l’action.» Aujourd’hui, nous nous retrouvons souvent contraint dans ce « je suis bloqué, je ne peux rien faire. » qui nous oblige à rester dans cette situation stressante. Nous nous affligeons alors ce stress chronique.


    Cette inaction, qui devrait être un mode d’adaptation possible, devient la seule réponse utilisée car la seule socialement correcte. Nous prenons l’habitude de cette passivité devant l’obstacle et nous sentons incapable d’agir pour notre bien-être (dépression possible). Or, notre corps cherchera, s’il ne peut agir sur son environnement, à agir sur lui-même. Que ce soit par la fuite (alcool, drogue, …) ou par de l’agressivité (développement de troubles psychosomatiques).



Mais tout problème a une solution !


    Bon, malheureusement, impossible pour nous d’éradiquer tous les agents stressant du monde … Mais on peut déjà commencer par réétudier réellement nos deux autres possibilités : Lutter ou Fuir. Je ne prône pas la violence, au contraire, mais la communication bienveillante. On peut se défendre, argumenter et être respecté sans agressivité.

    Ça ne fonctionnera pas avec tout le monde, parfois même cette communication est impossible. Il vous reste encore le choix de fuir. Dans nos sociétés, rien que la prononciation de ce mot à une connotation négative. On entend "lâcheté", "irresponsabilité", "égoïsme", … Mais, selon moi, il n’y a rien de plus altruiste et de bienveillant que de vouloir être heureux. Le bonheur ça irradie autour de vous mais le mal-être aussi… Si une situation vous est insupportable, pourquoi ne pas la quitter ? Souvenez-vous que personne ne vous oblige à rien.

Dernière possibilité, je ne vous aie pas convaincue, vous choisissez de rester quand même. Bonne nouvelle, le stress n’est pas incurable, ça se gère, ça se régule ! On a beaucoup parlé du duo adrénaline/cortisol pour gérer les situations de crise, mais nous avons également la sérotonine et l’ocytocine, toutes deux hormones prônant plutôt le calme et le plaisir. Elles sont sécrétées lors de contact (câlin, massage, …) et d’interactions sociales. Régulant les productions d’adrénaline et de cortisol, elles favorisent la baisse de la tension artérielle, une meilleure digestion et assimilation des nutriments, la bonne circulation du sang dans la peau et les muqueuses, l’optimisme et la bonne humeur.


Je suis sure que vous m'avez vu arriver. La réflexologie est bien sur tout indiquée pour vous aider dans la gestion de votre stress. Le soin permet la régulation de l’organisme, favorisant la diminution des hormones de stress, votre production d’ocytocine ainsi que le retour à la normale de votre physiologie (digestion, élimination, circulation sanguine, sommeil). N’hésitez pas à demander conseil auprès de votre réflexologue (moi ou un de mes supers collègues).


Faites le choix d’aller mieux. Faites un pas vers vous.




Florine MARTIN


Image : freepik / INRS

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